Le blog des élections 2008 en Normandie

France 3 propose un blog vidéo qui concerne l'ensemble des élections municipales et cantonales en Normandie. Cette initiative est à souligner. Cela permet d'avoir une vision globale. Il s'agit d'un des rares médias à proposer un tel projet. Cela correspond tout à fait à la structure de territoire qui a mon intérêt. Alors venez le découvrir...
http://blog.france3.fr/elections2008-normandie/

De retour du salon de l'agriculture...

Avec Michel Barnier, Ministre de l'Agriculture, et Philippe Gaye, de Mont-de-Marsan


France Bleu Cotentin


Le Stand de Gourmandie


Jacques Chirac


Le stand des vaches normandes




J'ai visité aujourd'hui le salon de l'agriculture à Paris. L'ancien Président Jacques Chirac est arrivé vers 9 heures du matin. Il a été accueilli par le ministre de l'agriculture Michel Barnier. Une meute de journalistes et de visiteurs le suivaient au milieu des stands. Une personne a eu une réflexion assez plaisante : " C'est un bon berger : il emmène le troupeau avec lui..." La foule déambulait parmi les stands et il y avait une très forte ambiance conviviale. Au stand de la Normandie, le président de (haute)Normandie Alain Le Vern se trouvait. D'autres présidents de région (Centre...) avaient également fait le déplacement.

Sur le stand de la Normandie, on pouvait notamment acheter du cidre de la Maison Huet qui se trouve à Cambremer. Le responsable, très sympathique, de cette entreprise me disait que sa famille s'occupait de cette activité depuis cinq générations. http://calvados-huet.com/

Bien entendu, au salon de l'agriculture, on déguste des produits venus de la France entière et d'autres pays. C'est l'occasion de découvrir de nouveaux plats et de nouvelles manières de cuisiner. Les dernières techniques agricoles tiennent aussi une large place.

Cet événement mérite d'être vécu au moins une fois dans sa vie. Une journée complète est nécessaire pour apprécier ce salon extraordinaire.

La nouvelle carte judiciaire de la Normandie

Sur le lien suivant, vous découvrirez la nouvelle carte judiciaire avec l'implantation des institutions judiciaires dans chaque département. Lorsque le document s'ouvre, la carte peut s'agrandir en appuyant sur +

http://www.carte-judiciaire.justice.gouv.fr/art_pix/CJ_Natio_TtesJur_SansCphp.pdf

Une affiche très réussie du Conseil Général du Calvados

Une affiche très réussie. Colorée et joyeuse.

Le Videotour : Cherbourg, Lisieux, Bayeux, Argentan...

La rédaction de Ouest-France Multimédia a eu la bonne idée de filmer les candidats qui se présentent aux élections municipales dans de grandes villes : Cherbourg, Lisieux... C'est assez intéressant à regarder et à écouter. Cette initiative permet de mettre un nom sur un visage et un visage sur un nom. Il s'agit d'une présentation en trois minutes environ qui permet de se faire une idée sur le candidat. Les questions concernent la personnalité, les motivations, les projets... En très peu de temps, on comprend les enjeux dans chaque ville.

http://www.ouest-france.fr/dossiers/municipales2008.php

La Normandie au salon de l'agriculture

L'agriculture constitue l'un des secteurs économiques les plus dynamiques de notre région. La qualité et la mise en valeur de nos produits contribuent fortement au développement de cette activité. Au même titre que le tourisme, le secteur agro-alimentaire est un exemple pour la Normandie. Il convient donc de s'en inspirer.

La Normandie sera présente au salon de l'agriculture qui ouvre aujourd'hui à la porte de Versailles. La Chambre d'Agriculture, grâce à son Comité d’Expansion Agroalimentaire et à son institut de qualité IRQUA-Normandie, a installé des espaces. Il me paraît important de signaler que le monde de la pêche s'associe à cette manifestation.

Au programme de cette année, on trouve :
la cuisine créative avec les Toques Rebelles,
les animations et dégustations autour des produits et de la marque Gourmandie,
les ateliers du goût,
les ateliers pédagogiques du tourisme et du réseau Bienvenue à la Ferme...

Pour terminer, je vous invite à faire un tour sur le site des toques rebelles, une académie de cuisine pour tous, qui se trouve à Caen. Patrick Rougereau, passionné de photographie et d'art culinaire, l'a créée. Elle s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux entreprises. Le Chef cuisinier Cyrille Berland participe aux Toques Rebelles.
http://www.lestoquesrebelles.fr/toquesrebelles/index.php
http://www.studio-rougereau.com/studio_site/patrick.php

Cherchez l'erreur


Votre serviteur sur un stand de la ville du Havre dans les années 2000.

De retour du Calvados avec quelques idées...

Les voyages forment la jeunesse mais aussi l'âge mûr. De retour du Calvados où je viens d'effectuer un bref séjour, deux idées apparaissent.

Le système des cars en Normandie devrait être nettement amélioré. Il me paraît important de prendre pour exemple le système de renseignements de la SNCF qui existe actuellement sur Internet. Tapez par exemple Le Havre Paris; Rouen Granville; Evreux Cabourg, et vous aurez immédiatement les horaires de tous les trains dans cette direction. Un tel système avec les cars serait le bienvenu. C'est avec ce type de changement qu'on améliore la vie quotidienne. La simplification des tarifs serait aussi la bienvenue.

A Cabourg où j'ai séjourné, la lecture du journal local me fait souhaiter la création d'un quotidien qui informerait sur l'ensemble de la Normandie. Au Havre, par exemple, on est très peu au courant de ce qui se passe vers Argentan. Un remède provisoire pourrait être l'achat par les centres de documentation de Seine-Maritime et de l'Eure (bibliothèques...) du journal local (Ouest-France).
http://www.ouest-france.fr/actu/actu_BN.php

Le Havre et l'école de Marine marchande

L'école de la Marine marchande, surnommée "l'Hydro" devrait prendre place dans le quartier de Leure. Elle quittera Sainte-Adresse, commune attenante au Havre. La réalisation d'un nouveau bâtiment indique bien que l'avenir de cette institution prestigieuse, créée vers 1666, est assurée au Havre. En revanche, à Nantes et à Saint-Malo, selon le journal Le Marin ( édition du 8 février), des risques de fermeture existent. L'Etat ne conserverait, selon un projet, que les deux écoles de Marseille et du Havre. On ne sait pas encore si cette transformation aboutira mais cela démontre que l'Etat cherche désormais, de plus en plus, à concentrer l'essentiel de ses forces sur les deux ports : Le Havre et Marseille.

La réforme des ports autonomes et l'aménagement du territoire

Le gouvernement a fait le choix d'accorder la priorité aux ports du Havre et Marseille face à la concurrence européenne. La réforme prévue évoque notamment la mise en oeuvre d'une exploitation optimisée des voies ferrées portuaires, la réalisation de la continuité Le Havre-Amiens sur le plan ferroviaire pour faciliter le développement de l'hinterland du port et l'achèvement de Port 2000. Celui-ci comptera à terme 12 postes à quai sur une longueur totale de plus de 4 km. Une meilleure desserte fluviale du port du Havre est prévue. La coordination entre les ports du Havre, de Rouen et de Paris est évoquée. Cela me semble une bonne nouvelle en ce qui concerne ces projets d'aménagement.

D'après le rapport sur la modernisation des ports autonomes, " le projet Seine-Nord ( voir la note en bas de page), s’il est mené à son terme, peut à l’inverse avoir des conséquences importantes pour les ports du Havre et de Rouen, et sur les implantations logistiques dans la basse vallée de la Seine. Les études menées à cet égard ne sont guère conclusives, et ne permettent pas de trancher sur les parts de trafic conteneurs à destination du nord de la France et du Benelux que Le Havre pourrait regagner avec l’ouverture de cette liaison, ou qu’il pourrait à l’inverse perdre sur le trafic vers l’Ile de France au profit des ports d’Anvers ou de Rotterdam. A tout le moins, un tel projet obligerait les ports français à des efforts importants de réduction des coûts de passage portuaire. La perspective d’une réalisation du canal Seine-Nord Europe (SNE) ne serait pas non plus sans incidence sur le coûteux projet d’écluse fluviale de Port 2000. Aussi semble-t-il utile de procéder à une évaluation contradictoire des conséquences du projet SNE pour les ports du Havre et de Rouen."

On apprend que le chiffre d'affaires 2006 du port autonome du Havre progresse légèrement (environ 1%) à 185 M€ pour un résultat net de 6,5 M€.

L'effectif 2006 du port autonome du Havre est de 1 475 personnes. Le port du Havre induit 10519 emplois directs ( y compris les 1475 personnes déjà citées) c'est-à-dire essentiellement des emplois des services de l’État, dont les services douaniers, des personnels liés aux professions portuaires (dockers,pilotage, remorquage, lamanage, armements, agences maritimes, transitaires, manutentionnaires).

Dans le cadre du contrat de plan Etat-Region 2007-2013, le port du Havre aura 595,8 millions d'euros dont 95,8 millions d'euros de l'Etat, la région(haute)Normandie en fournira 10 et le port lui-même devra s'autofinancer à hauteur de 374 millions.

Le rapport sur les ports autonomes évoque très brièvement le cas où le port du Havre se transformerait en établissement public local. Cela coûterait cher aux collectivités locales puisque les capitaux propres du port du Havre sont estimés à 629millions d'euros fin 2006. Mais il s'agit d'une hypothèse qui n'est pas retenue car " tous les ports autonomes ont un rôle essentiel à jouer pour l’aménagement du territoire, politique dont l’État ne peut être absent."

Cette réforme des ports autonomes en France permet d'évoquer d'autres exemples dans certains pays de notre continent et d'élargir notre vision. Ainsi, dans les villes hanséatiques, au Nord de l’Europe, existe une tradition multi-séculaire d’imbrication étroite entre la ville et le port. Il en résulte que les grands ports dépendent des municipalités (Anvers, Rotterdam) ou des villes-États (Hambourg, Brême). En Espagne, les autorités portuaires sont nommées par les Communautés autonomes et fortement contrôlées par l'entité publique. En Italie, les 24 autorités portuaires dépendent de l'Etat.

Il m'a semblé important d'indiquer les documents qui permettent de comprendre la réforme des ports autonomes qui est actuellement prévue.

Je citerai d'abord ce dossier :
http://www.medad.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_de_presse-reforme_des_ports_cle24c57a.pdf

le rapport sur la modernisation des ports autonomes :
http://www.medad.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_port_autonome_cle6c3dad.pdf

le rapport de la cour des comptes : les ports français face aux
mutations du transport maritime :
l’urgence de l’action
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/064000535/0000.pdf

Projet Seine-Nord : projet qui consiste à former avec la Seine, l’Oise, Port 2000 et son écluse fluviale à grand gabarit, un maillage fluvial complet.

Comité René Coty René Coton







En cette fin de semaine, nous terminons notre sélection des affiches du comité René Coty René Coton. Nous en avons choisi quatre. Nous savons désormais qui se cache derrière ce comité. Mais gardons le mystère...

Harmonisation des vacances scolaires en Normandie


Le Maire de Deauville, Philippe Augier, a officiellement demandé au ministre de l'Education nationale d'harmoniser les dates des vacances scolaires des académies de Caen et de Rouen. En effet, le décalage actuel pénalise notamment l'activité de tourisme d'affaires des centres de congrès de Deauville et du Havre. Il s'agit d'une excellente initiative qu'il convient de soutenir.

Que reste-il du mouvement centriste au Havre ?

Un article à lire sur le blog du Nouveau Centre Baie de Seine
http://lenouveaucentre.blogspot.com/

Les banques et la Normandie

On parle beaucoup des banques en ce moment. C'est l'occasion d'évoquer ce thème.
Des formations aux métiers de la banque existent en Normandie. On note l'existence, à Rouen, d'un centre de formation d'apprentissage à ces métiers. Il octroie une Licence Professionnelle Banque, un BTS Banque Marché des particuliers. En 2007/2008, les effectifs en apprentissage étaient de 98 personnes. 79 préparaient le BTS Banque et 19 la Licence Professionnelle Banque. A Caen, un IUP ( institut universitaire professionnalisé) Banque Assurance de l'Université de Caen délivre des licences, maîtrises, masters dans le domaine bancaire. Les deux organismes cités collaborent sur le plan pédagogique.
En 2006, les banques employaient en Normandie 11 796 personnes. Elles recrutaient environ 600 personnes cette année-là. Elles s'intéressent d'ailleurs fortement à leur politique de recrutement à long terme. On comptait 1502 agences bancaires et 2123 distributeurs automatiques de billets en 2006. Il existe deux comités de banques pour l'ensemble des cinq départements.

Au 31 décembre 2007, on comptait six guichets permanents de la banque de France en Normandie. Il restait un crédit municipal en Seine-Maritime, seul établissement normand de ce type. Il y avait 251 guichets permanents de caisses d'épargne et de prévoyance en Normandie. Il y avait aussi 150 guichets permanents de crédit mutuel. On comptait 428 guichets permanents de crédit agricole mutuel et 79 de banques populaires. On constate une augmentation récente du nombre d'agences bancaires dans les centres-ville. Cela ne plaît pas à certains élus qui souhaitent limiter cette multiplication.

Revenons un peu en arrière et évoquons le parcours historique des banques. C'est au dix-neuvième siècle que l'impact de celles-ci sur la Normandie devint considérable. Elles participèrent notamment à la création et à l'exploitation de la ligne de chemins de fer Le Havre-Paris. En 1838, le banquier Charles Lafitte obtint ainsi la concession de cette voie ferrée de première importance.

Le vingtième siècle voit l'émergence d'un établissement majeur : le Crédit Industriel de Normandie. En effet, le Crédit industriel et commercial, créé en 1859, devient actionnaire majoritaire de deux banques en Normandie dans les années 1920; en 1924, il s'empare de la Société normande de banque et de dépôts de Caen, fondée en 1913, et en 1926 du Crédit havrais, constitué en 1864 pour financer les importations de coton et de café. La banque du Havre était la première, en France à avoir eu des relations avec les États-Unis mais elle se trouvait alors dans une situation difficile. Cet établissement avait été créé au Havre car il n'y avait pas d'acteur financier local pour soutenir l'économie du port. Une autre banque, le Comptoir d'Escompte de l'Ouest, établi à Vire en 1848, tomba aussi dans l'escarcelle du Crédit Industriel et Commercial. Le Crédit Industriel de Normandie, né en 1932 de la fusion de ces trois banques, (Société normande de banques et de dépôts, banque du Havre, comptoir d'escompte de l'Ouest ) joua un rôle considérable dans l'histoire normande ( des études récentes retracent d'ailleurs son histoire). Le comptoir d'escompte de Rouen le rejoignit en 1935. Le Crédit Industriel de Normandie participera, avec ses financements, à la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale. La Banque aura une action essentielle dans le développement du secteur agroalimentaire : ses " chèques de lait " aideront fortement le développement de la production laitière. Dans le secteur portuaire, du textile, le CIN aura un rôle de soutien. La crise économique des années 1970 l'atteindra profondément. Le "départ" des sièges sociaux des grandes entreprises de Normandie lui enlèvera aussi des "grands comptes". Le Crédit Industriel de Normandie a fusionné très récemment, en 2007, avec le Crédit Fécampois et la banque Scalbert-Dupont, entreprise très implantée dans le Nord de la France.

En outre, j'ai recherché sur Internet des informations sur l'ancienne Société des Banques de Normandie, la SBN, qui avait des agences au Havre dans le courant des années 1990 et je n'ai quasiment rien trouvé à ce sujet. Quelques précisions à ce sujet seraient les bienvenues de la part d'internautes.

En ce qui concerne l'avenir, à Caen, un des pôles économiques de premier plan s'occupe des Transactions Electroniques sécurisées. Les banques sont, évidemment, parmi les premières concernées par ce domaine. Pour donner un exemple pratique, une expérimentation de paiement par téléphone mobile a lieu depuis novembre 2007 à Caen.
http://www.pole-tes.com/


Pour conclure, à l'heure où les banques veulent parfois donner un "sens élevé" à leur action, je pense qu'une entreprise bancaire souhaitant développer sa clientèle pourait insister sur ses actions en faveur de la région (réunifiée, bien entendu) où elle se trouve. Ce serait d'autant plus justifié que nous sommes à la pointe de la technologie en matière de transactions électroniques. Les banques qui sauront associer leur activité et leur image au développement économique de la Normandie attireront la clientèle. Je vais donner un conseil : si vous voulez parler à nos sous, parlez à nos têtes...

Ouvrage à consulter :

Scalbert Dupont-Crédit industriel de Normandie-Crédit Fécampois 1819-2007 : Trois banques au service de leur région de Philippe Hochart(Auteur), Guy Pessiot (Auteur). http://www.store.ptc-rouen.com/Articles.asp

Une entreprise normande performante : SPB

La presse économique mentionne aujourd'hui les bonnes performances de la Société havraise SPB. Celle-ci s'occupe de l'assurance des cartes bancaires, des voyages, des transactions sur Internet et des téléphones mobiles. Elle a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 58,1 millions d'euros, en hausse de 13 %. Le résultat net de l'entreprise ( de 6,4 millions d'euros) est en augmentation car elle a vendu son siège social au Havre mais elle en reste locataire. SPB comprend 530 salariés. La Société a lancé une quarantaine de produits en 2007.

Une énergie inépuisable et le sens de l'innovation... Voilà ce qui rend grand les entreprises mais aussi les hommes.

Arc-en-Ciel sur l'Hôtel de ville




Hier après-midi, j'ai pris cette photo place de l'hôtel de ville. Un arc en ciel venait de se dessiner.

La fraude et les banques

"Les banques sont victimes de la fraude quand leur organisation interne est défectueuse. "C'est un spécialiste d'histoire économique, Hubert Bonin, qui le dit dans une étude sur les banques et la fraude entre 1850 et 1950. Il évoque notamment le mécanisme du « chemin de fer ». Lorsque, peu avant l’échéance mensuelle, il fallait préparer les comptes pour les envoyer au Siège, le directeur d'agence faisait partir des traites à échoir par courrier vers une autre agence, pour recouvrement, avant que celle-ci ne les renvoie à l’agence d’origine – pour erreur; dès lors, elles ne figuraient plus sur le compte de cette dernière, ce qui allègeait sa situation pour un mois.

Dès les années 1870-1880, la Société Générale et le Crédit du Nord connurent des déboires financiers internes. Cela continua sporadiquement. Ainsi, l’agence de la Société Générale à Bordeaux subit des détournements importants au tournant des années 1930, dus à « de sérieuses lacunes d’organisation ». Selon l'auteur, "il faut noter que, jusqu’à une période fort récente, la tenue des comptes pâtissait d’un manque de règles au nom d’un libéralisme de bon aloi qui a prédominé au moins jusqu’aux années 1940. Ce n’est qu’en 1935 que, dans le cadre de la lutte contre la crise économique et financière, que l’État impose aux entreprises d’établir un bilan comptable selon des normes assez précises, de façon à pouvoir faire des comparaisons fiables d’une année sur l’autre ; mais la notion de « plan comptable » n’est définie par la loi qu’en 1946. Par ailleurs, les banques elles-mêmes échappent à toute institution de réel contrôle, et il faut attendre les lois bancaires de 1941 puis de 1946 pour que soient fixées des règles de transparence dans les bilans et dans les encours de crédit, sous l’égide de la Banque de France et de la Commission de contrôle des banques qui fonctionnait sous son impulsion. Le grand nombre des banques, leur statut privé, la tradition de respect du secret bancaire, constituaient autant de facteurs complémentaires pour expliquer le maintien de ce libéralisme, d’un principe de « libre marché » bancaire. "(...)"Il faut en fait attendre les années 1960-1970 pour que les règles de l’audit des bilans et des comptes se précisent et s’appliquent et que les cabinets de commissaires aux comptes deviennent rigoureux – avec des aléas parfois."

"Ces considérations sur les banques françaises des années 1850-1950 peuvent sembler bien lointaines car elles paraissent caractériser des marchés de l’argent peu supervisés par des autorités financières encore dans les limbes. Pourtant, elles procurent des éléments de réflexion quant à la gouvernance – le mot à la mode – d’une profession pendant un mouvement long de structuration d’une économie nouvelle – le passage à la grande industrie, à l’économie d’endettement, au marché financier, etc. – puisque les années 1980-2000 fournissent autant de cas de réflexion. Seule, l’échelle de l’action a changé dès lors que la banque agit au niveau de l’économie européanisée et mondialisée, et que ses prises de risque s’insèrent dans des flux reliant les grandes places continentales et mondiales. Les phénomènes de fraude en interne, de gestion de fraudes comptables des clients, de ruse dans les opérations sur les marchés financiers ont contourné les réglementations et les autorités de supervision pour imposer leur réalité à une échelle nouvelle. "
Pour conclure, selon Hubert Bonin, les banques sont moins fraudeuses que victimes de la fraude de leurs clients pendant la période 1850-1950.

On peut lire le texte en intégralité sur le site suivant ( document : les banquiers et la fraude) :
http://boninhub.free.fr/content/public/documents/index.php