Le fameux rapport sur la fusion entre la (basse) et la (haute) Normandie est désormais public. Comme il est indiqué en présentation, l'objectif est de vérifier ou d'infirmer l'hypothèse selon laquelle « une grande région normande sera plus forte que les deux régions actuelles ».
Réjouissons-nous d'abord que le rapport soit désormais à la disposition de tous sur un site internet. Trente ans auparavant, seule une poignée de décideurs y aurait eu accès. Il s'agit d'un progrès démocratique. Le rapport comporte 210 pages. Il a été réalisé par une société d'études sérieuse dans la mesure où elle a publié de nombreuses études de ce genre. Selon un site internet l'étude a coûté 250 000 euros environ. J'espère qu'il n'y a pas d'erreur sur la somme que j'annonce et je demande aux internautes qui auraient des informations différentes de bien vouloir en faire part sur ce site afin que je fasse les corrections si c'est nécessaire.
Réjouissons-nous d'abord que le rapport soit désormais à la disposition de tous sur un site internet. Trente ans auparavant, seule une poignée de décideurs y aurait eu accès. Il s'agit d'un progrès démocratique. Le rapport comporte 210 pages. Il a été réalisé par une société d'études sérieuse dans la mesure où elle a publié de nombreuses études de ce genre. Selon un site internet l'étude a coûté 250 000 euros environ. J'espère qu'il n'y a pas d'erreur sur la somme que j'annonce et je demande aux internautes qui auraient des informations différentes de bien vouloir en faire part sur ce site afin que je fasse les corrections si c'est nécessaire.
Examinons maintenant le rapport.
1) Les -
Le rapport comporte, à mon avis, des lacunes : la Normandie réunifiée n'est comparée qu'aux autres régions françaises. C'est vers les autres régions européennes qu'il aurait fallu également porter son regard. Bien entendu, cette étude aurait été nettement plus difficile mais certainement plus brillante. Dans ce domaine, un terrain assez vierge reste disponible pour les étudiants et chercheurs... L'étude indique néammoins à diverses reprises que la Normandie pourrait avoir une dimension europénne notamment en ce qui concerne les secteurs économiques de l'automobile, l'énergie et les transports. "Une grande Région serait plus forte vis-à-vis des départements, mais également par rapport aux grandes Régions européennes " selon le document.
Le rapport est trop prudent. En fait, il reflète tout à fait à ce que disent dans les interviews les présidents d'agglomération et certains responsables administratifs interviewés par rapport à la fusion. Le rapport dit : " Ainsi, sur chacun des trois volets étudiés (économie et territoires, politiques publiques et organisation / finances) des arguments pour et contre la fusion peuvent être avancés " On se trouve vraiment au coeur du dicton Normand : Ptêt ben qu'oui Ptêt ben qu'non !
L'étude est parfois assez fade. La conclusion semble moins bien soignée que le reste du texte. En panne d'inspiration, les auteurs du texte estiment que la Grande Normandie pourrait être un exemple dans le...Développement Durable. Il s'agit d'un thème très à la mode dans de nombreuses sphères mais assez "passe-partout".
Le rapport ne prend quasiment pas en compte l'aspect immatériel de la fusion. Il s'agit pourtant d'une donnée essentielle. D'après le rapport, la fusion permettrait de capitaliser une notoriété autour du label « Normandie », C'est un peu le problème de ce rapport. La Normandie n'est ni un label, ni une entreprise, ni un simple niveau administratif. Il s'agit d'une entité créée depuis près de onze siècles qui continue à faire vivre, rêver et s'enthousiasmer.
2) Les +
Des méthodes efficaces ( notamment en matière de fiscalité) ont été utilisées. Des sources de premier plan ( entretiens avec la plupart des dirigeants politiques et administratifs de haut niveau) donnent du poids à cette étude. Avant les élections de 2008, des entretiens " ont ainsi été conduits avec les Présidents des trois principales agglomérations de Normandie, à savoir Caen, Le Havre et Rouen ainsi qu’avec la Maire de Caen. Des rencontres ont aussi eu lieu avec les Présidents des Conseils Généraux de la Manche et de l’Eure, de l’Orne et de la Seine-Maritime. Quelques dirigeants économiques ont aussi donné leur avis.
Le rapport a été réalisé par une société d'études qui a publié de nombreuses études de ce genre. Une intervention extérieure par un cabinet de ce type permet aux interlocuteurs régionaux de s'exprimer plus facilement car ils savent qu'ils ont affaire à des observateurs et non à des acteurs concurrents.
L'étude réalise, d'une certaine manière, à travers ses recherches, un " bilan de santé " de la Normandie digne d'intérêt. Le rapport présente les points communs mais aussi les différences entre la haute et la basse Normandie.
L'étude propose quelques projets de qualité : créer une agence de soutien à l'innovation économique à visibilité nationale et européenne...
Le rapport ne présente pas de mauvaises surprises. Aucune région n'est un boulet pour l'autre.
Le rapport a été, en général, bien accueilli par les médias. Il a créé l'événement. Il a permis l'ouverture de débats. Il a été considéré, à tort ou à raison, comme plutôt positif envers une fusion.
3) Bilan
Ce qu'il faut faire du rapport :
En tirer les arguments nécessaires à la réunification. L'étude donne des informations à utiliser. Elle doit apporter de l'eau au moulin de la réunification.
Ce qu'il faut choisir comme capitale :
Je laisse la parole à une hypothèse du rapport que j'approuve : " une métropole en réseau, se rapprochant du modèle rhénan avec un développement multipolaire et une juste répartition des fonctions (économiques, culturelles,universitaires…). Cette métropole en réseau devrait revêtir une forte identité et se doter d’une signature percutante telle que par exemple « Normandy City », combinant ses centres urbains avec leurs pôles secondaires et leurs hinterlands ruraux. " Il faudra, bien entendu, un autre nom que Normandy City mais c'est cette idée novatrice qu'il faut suivre.
1) Les -
Le rapport comporte, à mon avis, des lacunes : la Normandie réunifiée n'est comparée qu'aux autres régions françaises. C'est vers les autres régions européennes qu'il aurait fallu également porter son regard. Bien entendu, cette étude aurait été nettement plus difficile mais certainement plus brillante. Dans ce domaine, un terrain assez vierge reste disponible pour les étudiants et chercheurs... L'étude indique néammoins à diverses reprises que la Normandie pourrait avoir une dimension europénne notamment en ce qui concerne les secteurs économiques de l'automobile, l'énergie et les transports. "Une grande Région serait plus forte vis-à-vis des départements, mais également par rapport aux grandes Régions européennes " selon le document.
Le rapport est trop prudent. En fait, il reflète tout à fait à ce que disent dans les interviews les présidents d'agglomération et certains responsables administratifs interviewés par rapport à la fusion. Le rapport dit : " Ainsi, sur chacun des trois volets étudiés (économie et territoires, politiques publiques et organisation / finances) des arguments pour et contre la fusion peuvent être avancés " On se trouve vraiment au coeur du dicton Normand : Ptêt ben qu'oui Ptêt ben qu'non !
L'étude est parfois assez fade. La conclusion semble moins bien soignée que le reste du texte. En panne d'inspiration, les auteurs du texte estiment que la Grande Normandie pourrait être un exemple dans le...Développement Durable. Il s'agit d'un thème très à la mode dans de nombreuses sphères mais assez "passe-partout".
Le rapport ne prend quasiment pas en compte l'aspect immatériel de la fusion. Il s'agit pourtant d'une donnée essentielle. D'après le rapport, la fusion permettrait de capitaliser une notoriété autour du label « Normandie », C'est un peu le problème de ce rapport. La Normandie n'est ni un label, ni une entreprise, ni un simple niveau administratif. Il s'agit d'une entité créée depuis près de onze siècles qui continue à faire vivre, rêver et s'enthousiasmer.
2) Les +
Des méthodes efficaces ( notamment en matière de fiscalité) ont été utilisées. Des sources de premier plan ( entretiens avec la plupart des dirigeants politiques et administratifs de haut niveau) donnent du poids à cette étude. Avant les élections de 2008, des entretiens " ont ainsi été conduits avec les Présidents des trois principales agglomérations de Normandie, à savoir Caen, Le Havre et Rouen ainsi qu’avec la Maire de Caen. Des rencontres ont aussi eu lieu avec les Présidents des Conseils Généraux de la Manche et de l’Eure, de l’Orne et de la Seine-Maritime. Quelques dirigeants économiques ont aussi donné leur avis.
Le rapport a été réalisé par une société d'études qui a publié de nombreuses études de ce genre. Une intervention extérieure par un cabinet de ce type permet aux interlocuteurs régionaux de s'exprimer plus facilement car ils savent qu'ils ont affaire à des observateurs et non à des acteurs concurrents.
L'étude réalise, d'une certaine manière, à travers ses recherches, un " bilan de santé " de la Normandie digne d'intérêt. Le rapport présente les points communs mais aussi les différences entre la haute et la basse Normandie.
L'étude propose quelques projets de qualité : créer une agence de soutien à l'innovation économique à visibilité nationale et européenne...
Le rapport ne présente pas de mauvaises surprises. Aucune région n'est un boulet pour l'autre.
Le rapport a été, en général, bien accueilli par les médias. Il a créé l'événement. Il a permis l'ouverture de débats. Il a été considéré, à tort ou à raison, comme plutôt positif envers une fusion.
3) Bilan
Ce qu'il faut faire du rapport :
En tirer les arguments nécessaires à la réunification. L'étude donne des informations à utiliser. Elle doit apporter de l'eau au moulin de la réunification.
Ce qu'il faut choisir comme capitale :
Je laisse la parole à une hypothèse du rapport que j'approuve : " une métropole en réseau, se rapprochant du modèle rhénan avec un développement multipolaire et une juste répartition des fonctions (économiques, culturelles,universitaires…). Cette métropole en réseau devrait revêtir une forte identité et se doter d’une signature percutante telle que par exemple « Normandy City », combinant ses centres urbains avec leurs pôles secondaires et leurs hinterlands ruraux. " Il faudra, bien entendu, un autre nom que Normandy City mais c'est cette idée novatrice qu'il faut suivre.
Le conseiller régional de Haute-Normandie, Gérard Ducable, (Nouveau Centre) viendra parler du rapport sur la fusion de la Normandie au Havre le mercredi 25 juin à 19 heures à la brasserie l'Acrobate ( 77 rue Louis Brindeau, près du collège Raoul Dufy ) . Pascal Houbron (Nouveau Centre), vice-Président de l'Agglomération de Rouen et Maire de Bihorel participera à cette réunion.
Nota bene : les opinions exprimées sur ce blog n'engagent que moi. Elles sont exprimées à titre personnel.
1 commentaires:
Merci pour cette analyse!
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